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des Gabonais
de France

Il était du rôle du CGF de sensibiliser nos compatriotes aux enjeux du référendum.

Il était du rôle du CGF de sensibiliser nos compatriotes aux enjeux du référendum.

Hermine Boucavel, vice-présidente du Conseil des Gabonais de France (CGF), s’emploie à offrir
une meilleure intégration académique aux primo-arrivants en France et à sensibiliser les étudiants sur les besoins en formation dans les métiers porteurs du Gabon.

Quels sont les origines de la création du CGF ? En tant que fédération, combien d’associations regrou- pez-vous ? Ces structures viennent-elles de toute la France ?

Hermine Boucavel : La création du CGF en 2004 résulte d’une part de la volonté des associations et de la communauté de mieux se structurer et de disposer d’un outil de représentation, et d’autre part du souhait des pouvoirs publics de s’adresser à un interlocuteur unique et légitime représentant notre communauté. C’est donc une fédération d’associations, un instrument apolitique encadré par la loi 1901 au service de la communauté. Le CGF est une structure fédérative des associations gabonaises de France, lesquelles doivent être légalement reconnues par les instances administratives françaises et ne pas poursuivre de but politique, religieux ou philosophique. C’est un vecteur de regroupement de compatriotes autour de valeurs communes par le biais des associations, et l’interlocuteur privilégié des autorités diplomatiques, consulaires et institutionnelles dans leurs relations avec la diaspora gabonaise de France. En ce sens, il est reconnu d’utilité publique par nos plus hautes autorités. Le CGF compte aujourd’hui 180 associations reconnues par les autorités administratives françaises et présentes sur l’étendue du territoire, y compris aux Antilles.

Le 9 novembre dernier, le CGF a organisé à l’ambassade du Gabon à Paris une conférence à destination des étudiants gabonais. Pourquoi cette rencontre ? 

Le CGF a en effet organisé le 9 novembre 2024 à l’ambassade du Gabon à Paris un événement, les Journées académiques de la communauté gabonaise de France. À travers ces journées, le CGF visait à soutenir la volonté et la capacité d’agir de nos étudiants, d’une part en favorisant des conditions propices à une meilleure intégration académique des primo-arrivants, et d’autre part en poursuivant la sensibilisation aux besoins de formation dans des métiers porteurs d’emplois au Gabon.

Cette première édition 2024 avait pour thème : « Rien n’est à craindre, tout est à comprendre ! » Ce thème inspirant reprenant une phrase de Marie Curie s’adresse au potentiel de nos étudiants, parfois insuffisamment exploité ou mis en valeur, mais leur témoigne aussi le soutien et l’appui de la communauté gabonaise de France dans leur parcours académique grâce à des ateliers d’orientation, de partage d’expériences, de témoignages métiers, de mentorats intergénérationnels ou encore d’aide à la décision.

Quel est l’apport des services de l’ambassade à votre démarche ?

Cet événement a bénéficié de l’implication forte des autorités diplomatiques et consulaires, tant sur l’accompagnement financier et logistique, par la mise à disposition des locaux, que sur la présence dans les ateliers et tables rondes afin de dialoguer et d’échanger avec nos compatriotes, et de les renseigner sur différents sujets.

Quelle a été la participation et à combien estimez-vous le nombre d’étudiants en France ?

Plus d’une centaine d’étudiants a pris part à cet événement, dont 20% venaient d’autres régions que l’Île- de-France. La population estudiantine gabonaise est estimée à 5700 sur l’année académique 2024-2025, dont 1 800 boursiers de l’État gabonais.

Le CGF a-t-il pris part, au titre de la diaspora vivant en France, aux consultations sur le dialogue national qui ont eu lieu à Libreville en septembre dernier ?

Á la suite du coup de libération du 30 août 2023, les autorités de la Transition, désireuses de rendre au peuple gabonais force et fierté, l’ont convié à réformer les institutions, façonnant ainsi l’avenir qui l’attend à la charnière de la Transition et du retour à l’ordre constitutionnel. Dans cette démarche, les fils et filles du Gabon en France, par-delà les frontières mais unis par des liens indéfectibles avec la terre patrie, ont répondu, sous la coordination des autorités diplomatiques, à « l’appel du 2 octobre ». Transcendée par son sens du devoir et des responsabilités envers la patrie, la diaspora gabonaise en France a regroupé ses pensées dans un mémorandum symbolisant son engagement à bâtir l’édifice nouveau dont nous rêvons tous. Ces pensées, réparties en cinq volets – Constitution, politique, économique, social et diaspora – reflètent la vision collective de milliers de compatriotes unis, dévoués à l’idéal d’un Gabon debout.

Avez-vous joué un rôle de sensibilisation auprès de la communauté gabonaise de France pour la convier à participer activement au référendum sur la Constitution gabonaise le 16 novembre 2024 ?

La communication faite par le ministère en charge de la Réforme des institutions tend à conforter la place qu’occupe et doit occuper la diaspora de France dans les réformes engagées par notre pays. Par exemple, les résultats des contributions générales au 1er décembre 2023 étaient au nombre de 28 194 sur le Gabon, alors que les collaborations venant de la diaspora depuis certains pays comme la France et le Sénégal, pour ne citer que ceux-là, étaient au nombre de 25 768. Ces chiffres démontrent à suffisance l’implication de la diaspora de France dans le processus de contribution au dialogue national inclusif qui s’est tenu en avril dernier à Libreville. Par ailleurs, plusieurs de nos com- patriotes sont allés sur place à Libreville représenter la diaspora lors de ce dialogue national.

Concernant la consultation qui a eu lieu le 16 novembre 2024, il était du rôle du CGF de sensibiliser l’ensemble de nos compatriotes aux enjeux de ce référendum, à la nécessité pour chacun de prendre part au scrutin afin de ne pas tomber dans le piège de l’abstention.

C’est essentiel pour notre jeune démocratie que chaque Gabonaise et Gabonais puisse en conscience exprimer librement son choix, et que sa voix compte dans l’expression collective qui en résultera. Le CGF n’a pas vocation à donner des consignes de vote mais s’assure que chaque citoyen inscrit sur la liste électorale bénéficie des mêmes informations et de facilités pour s’exprimer…

Comment le CGF est-il financé pour mener à bien ses multiples activités ? Pour 2025, quelles seront ses priorités ?

Comme toute structure associative, le CGF est d’abord financé par les contributions de ses membres adhérents, et il peut également compter sur le soutien sans cesse renouvelé des autorités institutionnelles gabonaises. Concernant la feuille de route 2025, plusieurs projets sont en cours de réflexion, notamment l’organisation des assises sociales des Gabonais de France, l’élaboration d’un répertoire de compétences, la souscription d’une assurance collective en vue de rapatriement de corps ou encore l’organisation des Journées économiques et forum de l’emploi.

Propos recueillis par Paul de Manfred

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