Située de part et d’autre de l’équateur, sur la côte ouest de l’Afrique centrale, dans le golfe de Guinée, la République du Gabon couvre une superficie de 267 667 km².
Ce pays partage ses frontières avec la Guinée équatoriale et le Cameroun au nord, et est entouré par le Congo-Brazzaville à l’est et au sud. Le reste du pays s’ouvre sur l’océan Atlantique à l’ouest, le long de quelque 885 km de côtes.
Son relief est constitué d’étroites plaines côtières, derrière lesquelles s’étendent des collines et des savanes à l’est et au sud. Il s’agit essentiellement d’un pays d’altitude moyenne, principalement couvert de plateaux. Bien qu’il paraisse plat au premier abord, il cache des régions montagneuses intérieures, dont le mont Bengoué, le plus haut sommet du Gabon. Il est irrigué par plusieurs fleuves, dont le majestueux fleuve Ogooué, qui prend sa source au Congo-Brazzaville.
La capitale du pays est Libreville ; c’est aussi la plus grande ville, avec une population estimée à 704 000 habitants. Après la capitale, viennent la capitale économique Port-Gentil (137.000 habitants), Franceville (115.000 habitants), Moanda (74.000 habitants), et Oyem (63.000 habitants).
Bois, pétrole, manganèse, uranium, or, diamant, plomb, argent… on trouve presque de tout sur le sol gabonais ! Les richesses minières gabonaises sont considérables, le pétrole en tête ! Les champs de pétrole se trouvent principalement au sud du pays, notamment au large des côtes de la presqu’île du Cap Lopez et de Gamba. L’autre ressource minière importante du pays est le manganèse. Avec une production atteignant les 6 millions de tonnes en 2020, le pays devient le 4e producteur mondial, derrière l’Afrique du Sud, l’Australie et la Chine. Le Gabon possède aussi d’importantes réserves de gaz naturel, dont la plus forte concentration se trouve dans la zone autour de Rabi-Kounga, d’Olouwi et Ozangue. La forêt, quant à elle, est à la fois source de contraintes, car elle représente un massif impénétrable qui rend les communications difficiles, et de grandes richesses, grâce à son exploitation. Ainsi, les bois d’ébène, d’acajou et d’okoumé, issus de la forêt humide, constituent l’une des principales ressources naturelles du Gabon. Néanmoins, le pays s’est engagé dans la sauvegarde de cette forêt dense pour préserver les équilibres. Il a d’ailleurs été récompensé en 2021 par la Norvège pour avoir tenu cette promesse et réduit ses émissions de carbone.
C’est également un pays forestier où la faune et la flore sont encore bien conservées et protégées dans treize parcs nationaux, dont le parc national de la Lopé et celui d’Ivindo, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un grand nombre d’espèces animales et végétales sont protégées. La biodiversité gabonaise est sans doute l’une des plus élevées de la planète avec « 700 espèces d’oiseaux, 98 espèces d’amphibiens, entre 95 et 160 espèces de reptiles, près de 10 000 espèces de plantes, plus de 400 essences forestières et 198 espèces différentes de mammifères. » On y trouve de nombreuses espèces animales rares (le pangolin du Gabon, le picatharte…) ou endémiques (cercopithèque à queue de soleil…).
La richesse pétrolière permet au Gabon d’être parmi les pays les plus riches et les plus développés de l’Afrique subsaharienne. Le pays affiche l’indice de développement humain le plus élevé d’Afrique subsaharienne selon l’Organisation des Nations Unies, disposant du deuxième revenu par habitant le plus élevé derrière la Guinée équatoriale et devant le Botswana. Néanmoins, le mode de gouvernement, le système électoral, la répartition des revenus et la protection de la santé humaine y demeurent des sujets préoccupants.
Nom officiel : République gabonaise
Drapeau : Vert -Jaune – Bleu
Devise : Union – Travail – Justice
Hymne national : La Concorde
Nature du régime : République
Président de la transition : Brice Oligui Nguema
Chef du gouvernement de transition : Raymond Ndong Sima
Langue officielle : français, anglais
Langues nationales : une soixantaine dont les Fang, Mpongwè-Myènè, Punu-Echira,
Nzébi-Adouma ou Batéké-Mbede
Monnaie : Franc CFA
Fête nationale : 17 août
Emblème animal : le perroquet gris
Equipe nationale de football : Les panthères
Indicatif téléphonique : +241
Superficie : 267 667 km²
Capitale : Libreville
Capitale économique : Port-Gentil
Villes principales : Libreville, Port-Gentil, Franceville, Moanda, Oyem
Fleuves / Rivières : Ogooué (1200 km), Nyanga (600 km), l’Ivindo (500 km) Ngounié
(300 km), et le Komo (230 km)
Monts / collines : Mont Bengoué (1070 m), Mont Iboundji (972 m), massif
Koumounanwali (833 m), plateaux Batéké (entre 500 et 830 m).
Paléontologie : le Gabon recèle les traces d’organismes multicellulaires les plus
anciens connus à ce jour.
Population : 2 400 000 d’habitants (estimation 2024)
Densité : 9 habitants/km²
Croissance démographique : +2,60 % (Banque mondiale)
Espérance de vie (à la naissance) : 66,1 ans (Banque mondiale, 2019)
Taux d’alphabétisation (15 ans et plus) : 85 % (Banque mondiale, 2018)
Religion(s) : christianisme (75 %), islam (11%), animisme
Indice de développement humain : 0,706 (112 ème – PNUD, 2021)
Indice d’inégalité de genre : 0,540 (140 ème – PNUD, 2021)
Indice de performance environnementale : 49,7 (51 ème – 2022)
PIB : 21.1 Mds USD (FMI, 2022)
PIB par habitant : 8 820 USD (FMI, 2022)
Croissance : 3% (FMI, 2022), 1,5 % (FMI, 2021), -1,8 % (2020)
Inflation : 3.8% (2022), 2 % (2021)
Exportations de la France vers le Gabon : 537 MEUR (DG Trésor, 2022
Importations françaises depuis le Gabon : 310 MEUR (DG Trésor, 2022)
Ratio de dépendance économique : 85,3%
Classé par les institutions internationales comme un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, le Gabon présente une économie de rente peu diversifiée fondée sur l’exploitation des matières premières. En 2022, le secteur des hydrocarbures concentre 75 % des exportations du Gabon et représente 39 % du PIB. Les trois principaux producteurs d’hydrocarbures sont Perenco, Assala et Total. Le secteur minier représente un autre axe de développement. Le manganèse est la principale ressource, exploitée par la Comilog (groupe ERAMET, France) et CITIC (Chine). Le bois constitue également une ressource naturelle importante.
Dans la nuit du 30 août 2023, un groupe de soldats (Garde Républicaine, armée régulière, police) mené par le chef de la Garde Républicaine, le général Brice Oligui Nguema, a annoncé « mettre fin au régime » d’Ali Bongo Ondimba, en fonction depuis 2009, juste quelques minutes après que le Comité Central des Élections du Gabon (CGE) a annoncé sa victoire aux élections présidentielles (64,27% des voix). Le « Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions » (CRTI) a annulé les élections générales du 26 août 2023, et les résultats considérés « tronqués ».
Brice Oligui Nguema est devenu le président de la transition le 4 septembre 2023. Le charte de la transition, qu’il a prêté serment, fixe comme objectif la réfondation de l’État et la construction de nouvelles institutions plus solides. En plus du président de la transition, quatre organes sont prévus pour mener des réformes dans tous les domaines : un Conseil national de transition (qui appuie le président dans la définition de sa politique), un gouvernement de transition, une assemblée parlementaire de transition et une cour constitutionnelle de transition. Un premier ministre d’opposition civile, Raymond Ndong Sima, a été nommé le 7 septembre et a révélé la liste de ses 26 membres du gouvernement le 9 septembre. La constitution de l’Assemblée parlementaire a été terminée un mois plus tard.
Le CTRI a révélé, le 13 novembre 2023, une ligne temporelle indicative pour la transition politique au Gabon, qui durerait deux ans et se terminerait par l’organisation d’élections en août 2025. Les étapes principales comprennent un appel à la contribution nationale (jusquau 30 novembre 2023), aboutissant à la présentation d’un rapport en février 2024 qui diagnostique l’état du pays et propose des réformes. D’après cela, un débat national, le dialogue inclusif, devrait se tenir en avril 2024 sous la présidence de l’archevêque de Libreville, Jean-Patrick Iba-Ba. L’Assemblée parlementaire, transformée en Assemblée constituante, devrait ensuite rédiger une nouvelle Constitution jusqu’en octobre 2024, qui serait soumise à référendum entre novembre et décembre 2024. La révision du droit électoral devrait alors avoir lieu entre janvier et juillet 2025.