On connaît peu l’histoire passée du Gabon, sauf le fait que des vestiges préhistoriques trouvés le long de la vallée de l’Ogooué attestent d’une occupation très ancienne. Les Pygmées furent les premiers habitants connus de la forêt gabonaise. Vers le XIIIe siècle, les peuples de l’Ouest (Myéné, Mpongwé, Orungou et Galoa) s’étaient déjà établis dans le pays; ceux du Sud-Ouest, dont les Punu, vinrent du Congo, ceux du Sud-Est (Nzabi, Tégué) étaient liés aux Batékés de Brazzaville (Congo). L’installation des Fang, dans le Nord, commença progressivement à partir de la fin du XVIIIe siècle.
En 1472, les Portugais furent les premiers Européens à pénétrer dans la région de l’Estuaire. Ils baptisèrent le pays Rio de Gabão, du fait de sa forme semblable à un caban (gabão en portugais). Le terme gabão se transforma ensuite en Gabon. Jusqu’au XVIIIe siècle, les tribus côtières entretinrent des relations commerciales avec les Européens. Les Portugais, puis les Français, les Hollandais, les Espagnols et les Anglais développèrent, au cours des siècles suivants, la traite négrière, à destination des pays du Nouveau Monde.
La colonisation française débuta en 1839, lorsque la France obtint le droit d’installer une base sur la rive gauche de l’Estuaire, marquant ainsi le début de la colonisation. Dès lors, les missions catholiques françaises se multiplièrent dans le pays. En général, les missionnaires tentaient de connaître certaines langues locales afin d’évangéliser les autochtones dans leur langue maternelle. En 1870 après la défaite franco-allemande, l’Afrique offrit aux Français un territoire pour renouer avec une gloire perdue. C’est alors que commença la floraison de l’exploitation coloniale et l’expansion sur tout le territoire gabonais.
Aux termes du décret du 29 décembre 1903, portant organisation du Congo français et dépendances, le commissariat général comprenait :
En 1906, la France a découpé cette colonie en deux : le Gabon avec Libreville comme capitale et le Moyen-Congo avec Brazzaville comme capitale. Le commissariat général au Congo est devenu un gouvernement général du Congo français en 1909. La langue de l’Administration coloniale était uniquement le français. L’objectif de la France au Gabon était de faire du français la langue de l’unité nationale et d’assurer la promotion de la culture française.
La Convention du 4 novembre 1911 reconnut la cession à l’Allemagne d’une large bande de terrain au nord du Gabon. La colonie du Congo français fut alors remplacée par la Fédération de l’Afrique équatoriale française, qui servira de cadre administratif jusqu’à l’Indépendance.
En 1913, un médecin missionnaire, Albert Schweitzer, fonda l’hôpital qui porte son nom à Lambaréné. Entre les deux guerres mondiales, le Gabon connut de nouvelles modifications territoriales. Ce fut seulement en 1946 que la région du Haut-Ogooué fut rattachée au Gabon, qui trouva ainsi sa forme actuelle.
Durant le régime français, les autorités coloniales eurent recours au travail forcé, notamment pour la construction du chemin de fer Congo-Océan. Les conditions de vie et de travail furent tellement difficiles sur le chantier que 20 000 à 30 000 hommes trouvèrent la mort, ce qui suscita les premières révoltes massives contre l’Administration française.
Le Gabon devint un État indépendant le 17 août 1960 sous le nom de République gabonaise. Le premier président de la République fut justement Léon Mba.
En août 1966, la loi n° 16/66 permit d’organiser un service public avec une triple mission : l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, la gratuité de l’école de 6 à 16 ans et l’égalité des chances entre les sexes.
Le 2 décembre 1967, conformément aux dispositions constitutionnelles, sa succession revint au vice-président Albert-Bernard Bongo. Il introduisit le système d’État d’un parti unique avec le Parti démocratique gabonais (PDG).
Le 8 juin 2009, l’inamovible président gabonais en poste depuis 1967 (après 42 ans de pouvoir) décédait dans une clinique de Barcelone. Le 3 septembre 2009, Ali Bongo Ondimba, le fils d’Omar Bongo Ondimba, devint le troisième président du Gabon, élu avec 41,7 % des suffrages exprimés.
Il quitta ses fonctions le 30 août 2023 à la suite d’un coup d’État dit « de libération » orchestré par les forces de défense et de sécurité gabonaises. Le « Comité pour la transition et la restauration des institutions » (CRTI) désigna le Général Brice Oligui Nguema comme le Président de la transition, il prêta serment le 4 septembre 2023.